Ou quand la traduction l’adaptation commerciale sévit encore :
The Uniform of Progress* ==> *La tenue de ceux qui osent
Ça ne vous rappelle rien ?
Ou quand la traduction l’adaptation commerciale sévit encore :
The Uniform of Progress* ==> *La tenue de ceux qui osent
Ça ne vous rappelle rien ?
Vous êtes traducteur d’édition ? Vous fréquentez assidûment la bibliothèque de votre quartier, dont vous parcourez les rayons Feng Shui ou Jeunesse juste pour la satisfaction légèrement honteuse de voir votre nom dans un lieu public ? Et bien sachez que 1) vous n’êtes pas le/la seul(e) et 2) ça peut vous rapporter de l’argent !
Laissez-moi vous présentez ma chère amie Sofia. Voici ce qu’on peut lire sur son site :
Sofia, Société Française des Intérêts des Auteurs de l’écrit, est une société civile de perception et de répartition de droits, administrée à parité par les auteurs et les éditeurs dans le domaine exclusif du Livre. Seule société agréée par le ministre chargé de la Culture pour la gestion du droit de prêt en bibliothèque, Sofia perçoit et répartit le droit de prêt en bibliothèque. Elle perçoit et répartit également, à titre principal, la part du livre de la rémunération pour copie privée numérique.
Mais qu’est-ce donc que ce mystérieux droit de prêt ?
La loi n°2003-517 du 18 juin 2003 relative à la rémunération au titre du prêt en bibliothèque et renforçant la protection sociale des auteurs institue une licence légale du droit de prêt public et met en place un système de gestion collective obligatoire. […] Cette loi autorise le prêt des livres en bibliothèque, les auteurs et les éditeurs bénéficiant en contrepartie d’une rémunération équitable financée par une contribution forfaitaire de l’État fixée par décret et par une redevance de 6% du prix public hors taxes du livre vendu à une bibliothèque de prêt, montant versé par le libraire.(Source)
(Notez que cela fonctionne aussi pour les livres traduits pour les éditeurs francophones étrangers et pour les livres traduits en anglais)
Mes chers confrères, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire pour voir tomber des chèques dans votre boîte à lettres sans même y penser : adhérez à la Sofia ! Il vous en coûtera une bonne fois pour toutes 38 € pour votre part sociale (vous pouvez également attendre qu’elle soit déduite de votre premier chèque).
Qui a dit que sport et intellect ne faisaient pas bon ménage ?
Moi qui effectue régulièrement des traductions sportives, je suis assez fasciné par le vocabulaire utilisé par les journalistes et leurs tics de langage. À commencer par les innombrables références guerrières utilisées pour des jeux qui se veulent pacifiques et même pacifistes (« Au terme d’un combat sans merci, X a vaincu son ennemi Y, qui a fini par se rendre »).
Cet été, dans les pages de L’Équipe, le linguiste Claude Hagège était brièvement interviewé. Du « no trouble » à « Du côté de chez Swann », de la culture à l’inculture, il analyse quelques habitudes, bonnes et mauvaises, des journalistes sportifs, comme celle de se copier les uns les autres « sans état d’âme ».
Lui qui se dit enchanté de voir L’Équipe employer régulièrement le passé simple dans ses articles, peut-être devrait-il éviter de se rendre sur le site de l’UEFA, où l’imparfait est de mise. Mais trêve de bavardage, voici l’article en question.
Dans la même veine, j’avais repéré lors de mon séjour à Barcelone un petit ouvrage fort intéressant de Néstor Hernández Alonso intitulé « El Lenguaje de las crónicas deportivas » (éd. Cátedra) qui analyse la structure des chroniques sportives, leur grammaire, leurs adjectifs, leur syntaxe, ou encore le langage sportif propre au sport féminin. Bref, un petit ouvrage fort intéressant pour les amateurs du genre (en espagnol, bien sûr).
Post-scriptum : désolé pour ma longue absence, j’ai été fort occupé en cette rentrée. Ce ne sont pourtant pas les idées de billets qui manquent. J’essayerai de vous parler bientôt du glagolitique, cet alphabet qui a ponctué mes vacances en Croatie. J’ai également dans ma besace un petit sujet sur la Sofia et sur la sortie de l’auto-entrepreneur. Soyez patients !
Aux armes, citoyens ! Montrons-leur de quel bois on se chauffe. Ou plutôt, de quel papier. Car ce n’est pas une guerre en carton, mais une guerre en… post-it !
Cet été, les employés parisiens frustrés enfermés dans leurs bureaux ont lancé une nouvelle mode pour occuper leurs longues journées de juillet : finie la pause café-clope, place à la « post-it war ». Le but : « dessiner » des personnages de jeux vidéo en collant des post-it en guise de pixels sur les fenêtres des bureaux. Tout a commencé entre les salariés d’Ubisoft et de la BNP. Depuis, ce petit passe-temps a été repris avec plus ou moins de talent dans différents locaux professionnels (aussi, pensez à levez les yeux dans les quartiers d’affaires). La Toile s’est fait un grand plaisir à en parler, d’ailleurs : L’Express, Korben, le JT de France 3… Il y a même un petit malin qui a créé un site « officiel ». En gros, c’est le ramdam qui a agité l’été.
Et les indépendants alors ? Certes, nous avons généralement des fenêtres plus petites ou aucun pas de vis-à-vis (et un budget fourniture certainement plus petit), mais cela ne doit pas nous empêcher de nous détendre entre deux traductions. D’ailleurs, voici ma modeste contribution :
Allez, aux post-its, Traducteurs ! Montrez-nous de quoi vous êtes capables !
Et en bonus, comme il y a toujours des dommages collatéraux dans un conflit, voici ma blessure de guerre, très handicapante pour taper sur mon clavier solaire flambant neuf !
Pour son 99e billet, NJATB vous offre une petite surprise, concotée par Maya, une traductrice et dessinatrice de talent. Et comme une bonne chose n’arrive jamais seule, vous pourrez lire la version espagnole sur son blog dessiné Eldorado en Paris et la version anglaise ici-même. Notez que Maya possède également un site en français. Si vous ne le connaissez pas encore, cliquez vite !
Merci Maya !