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Outils à gogo

Alors que j’essaye péniblement de profiter du soleil et de la vie nocturne travailler mon castillan à Barcelone entre deux contrats de traduction (qui a dit que je me plaignais ?), je tenais à partager de nouveaux outils qui pourraient s’avérer utiles.

Pour mémoire, je vous avais déjà présenté récemment Xmarks (et Firefox Sync, qui a l’avantage d’être également compatible avec la version portable de Firefox sur mobiles et tablettes Android), Dropbox et iDispo (qui n’a pas l’air de susciter beaucoup d’émoi parmi mes lecteurs), passons aujourd’hui à quelques sites bien utiles.

1) D’autres en ont parlé avant moi, c’est pourquoi je ne l’avais pas encore mentionné, mais Linguee est devenu un site incontournable dans mon travail, d’autant que j’ai régulièrement à faire avec des textes de l’UE et de l’ONU. Je regrette juste l’absence, comme sur Word Reference, de l’italien (alors qu’on trouve le portugais).

2) Ma trouvaille du jour, découverte au détour de mes lectures sur About Translation, est un peu dans le même style. Je suis sûr que vous avez déjà fait des recherches sur Google juste pour voir le nombre de résultats et choisir la solution la plus courante (si, si, on l’a tous déjà fait). Et bien sachez qu’il désormais existe un outil tout fait rien que pour ça. Ça s’appelle Phras.in ; vous mettez les deux expressions que vous voulez comparer dans les deux ptites boites, et ça vous donne le nombre de résultats pour chacune d’elle, avec plus bas le contexte. Simple, rapide, efficace et fonctionne dans toutes les langues.

3) Encore un site à l’idée très simple : Corrige-moi ! Un petit correcteur en ligne (qui n’a pas la prétention – ni l’efficacité – d’un Antidote), où il vous suffit de choisir la langue à corriger et de coller votre texte dans la boite prévue à cet effet. Le gros bonus : ça fonctionne dans quinze langues nationales, trois régionales (afrikaans, breton et catalan) et en espéranto ! On est servi.

Pourquoi je n’utilise plus Twitter

Ou plutôt : pourquoi je ne l’utilise presque plus. Mes « followeurs » auront probablement remarqué que je suis bien silencieux sur le site de microblogging depuis plusieurs mois maintenant (mon dernier tweet remontant au 7 décembre exactement). La raison est simple : le flux d’information est trop intense.

Cela tient selon moi à la nature éphémère d’un tweet, affiché quelques minutes seulement avant d’aller se perdre dans les arcanes du web. En effet, la page d’accueil personnalisée, qui recense tous les messages des comptes auxquels vous êtes abonné, est régulièrement réactualisée pour afficher les tweets en temps réels. Même en étant abonné à « seulement » 150 comptes et des poussières, il est impossible de lire les centaines de messages publiés quotidiennement sans y passer des heures.

De fait, Twitter est, à mon sens, un espace d’expression sans aucun doute intéressant, mais certainement pas un espace de discussion, c’est-à-dire propice aux échanges.

Mais je disais donc que je n’utilise presque plus Twitter. La seule chose qui me rattache encore à Piou-piou, c’est mon abonnement au hashtag #xl8 (et un profane largué, un). Pour faire simple, je reçois automatiquement tous les messages liés à la traduction sur mon lecteur de flux (j’utilise Google Reader). Malheureusement, j’ai déjà du mal à lire la cinquantaine que je reçois tous les jours.

Je dois avouer que si Twitter ne me sert qu’à faire la pub de mon blog, sans écouter ce que les autres ont à dire, je n’en vois plus l’utilité.

iDispo: Organisation 2.0

Après Dropbox et Xmarks, on continue dans la série des outils pratiques. Celui dont je vais vous parler aujourd’hui n’est pas encore accessible, mais il est plus que prometteur. Et pour ne rien gâcher, cocorico, c’est un frenchy, Ismaël Nzouetom, qui est derrière tout ça. Cette petite perle au potentiel énorme s’appelle iDispo. Et si l’idée de départ est plutôt simple, ses tenants et aboutissants sont pratiquement infinis.

Voici ce que l’on peut lire, en toute sobriété, sur le site en construction d’iDispo:

Rien que ça. En d’autres termes, il s’agit de mettre en place un « service universel de gestion de la disponibilité » selon les mots de PC Inpact, qui consacre un dossier à cette belle promesse.

Concrètement, le but est de pouvoir réserver une place au restaurant, un créneau chez le médecin, bloquer une semaine de traduction… C’est-à-dire fixer des rendez-vous entre particuliers et professionnels (B2C), voire entre professionnels (B2B). Sans entrer dans les détails techniques, il s’agit « de fédérer tout un ensemble de solutions existantes pour devenir le ciment qui va lier le tout. » Pour cela, il suffit de se créer un compte iDispo et d’y relier ses comptes Google et Facebook, par exemple, pour que les événements Facebook apparaissent directement dans votre agenda Google. On peut donc relier des agendas et des outils a priori sans rapport, créer des rendez-vous et les partager avec ses contacts. Les professionnels pourront quant à eux afficher publiquement leurs disponibilités et il suffira d’un clic pour réserver sa place chez le coiffeur.

Imaginez: après un sondage Doodle pour organiser une réunion, le secrétaire n’aura qu’à ajouter le rendez-vous sur iDispo pour que tous les participants soient avertis et aient automatiquement un nouveau rendez-vous inscrits dans leur agenda électronique.

Quel intérêt pour la traduction, me direz-vous? C’est encore dur à imaginer, mais on peut concevoir que les chefs de projets des agences auront accès au calendrier de chaque traducteur et pourront mieux dispatcher les traductions, sans passer 15 appels avant de trouver une personne de libre. Le potentiel est énorme et la seule limite à l’heure actuelle est mon imagination!

iDispo devrait être présenté publiquement et mis en ligne dans les semaines à venir. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire la plus grande innovation du web depuis Google.

Vacances de travail: le retour

Vous vous en souvenez probablement, l’année dernière, j’avais inauguré les « vacances de travail » imaginées par Translating Berlin. J’étais donc parti pendant plus de deux mois aux États-Unis pour parfaire mon anglais, ma culture américaine et visiter le pays tout en continuant à travailler normalement avec mes clients habituels. La recette s’est avérée tellement plaisante que j’ai décidé de remettre le couvert cette année. Cette fois, la fiche d’identité est un peu différente:

Destination: Barcelone, Espagne
Durée: Deux mois
Hébergement: Sous-location d’une chambre en colocation
Objectif: Apprendre l’espagnol (non, pas le catalan)

Pour être tout à fait honnête, je ne pars pas de zéro en espagnol. Non seulement mes connaissances en italien et français constituent une bonne base, mais j’ai également suivi quelques cours par le passé. Le souci est que je suis bien loin de maîtriser la langue pour m’en servir dans mon travail.

Je pars donc en immersion totale catalano-castillane, avec au programme des cursos de conversación chez Don Quijote et des échanges linguistiques et culturels avec les autochtones. Côté bouillon de culture, des week-ends à Montserrat, Gérone, Tarragone sont au programme, de même qu’une soirée au Camp Nou (purement professionnelle, bien entendu).

Restez branché pour plus d’informations !

Synchronisation de fichiers: Dropbox and Xmarks

Au fond, les traducteurs sont un peu des geeks. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Ma Voisine. Mais j’en suis la preuve vivante : si je n’ai pas un pc dernier cri, capable de faire tourner rapidement 15 logiciels en même temps, je me mets à trembler comme un junkie en manque. C’était justement le cas fin 2010, lorsque mon pc portable, jusqu’alors outil de travail principal, commençait à montrer des signes de fatigue. J’ai donc investi dans un pc de bureau que j’ai pris un malin plaisir à monter moi-même.

Tout ça pour dire qu’avec deux pc, un nouveau problème est apparu : comment faire pour avoir sensiblement les mêmes documents entre mes deux stations de travail, afin que je puisse travailler avec l’un ou l’autre indifféremment ?

Il va sans dire que je n’avais aucune intention de passer des heures à chercher sur quel pc se trouvait la dernière version de ma traduction en cours, ni à faire des transferts sans fin sur mon réseau privé ou par clef USB.

J’ai donc opté pour la solution Dropbox. Dropbox est un service (gratuit jusqu’à 2Go d’espace) qui vous permet de sauvegarder en ligne (dans le cloud, comme on dit aujourd’hui) le contenu d’un dossier spécifique sur votre PC. Mais la petite boîte de dépôt permet également de synchroniser automatiquement ce dossier entre plusieurs PC. Je m’en servais déjà depuis plusieurs mois comme stockage en ligne pour mes documents les plus importants, c’est aujourd’hui mon dossier de (p)référence!

Les deux autres avantages de Dropbox: d’une part, tous vos fichiers sont accessibles en se connectant sur le site, on peut donc y accéder depuis n’importe quel PC. D’autre part, « il y a une application pour ça », comme dit la pub, et tout est donc accessible sur votre téléphone. Magique. En revanche, Dropbox ne synchronise que les fichiers contenus dans le dossier spécifique (« My Dropbox »), ce qui oblige à tout avoir dans le même dossier. C’est un peu gênant, mais il y a des chances que cela évolue.

[Edit: il existe en fait des solutions pour synchroniser différents dossiers, tout est expliqué par nos gentils internautes dans les commentaires]

Enfin, Dropbox permet de partager des dossiers entre deux utilisateurs ou plus. Dans notre métier, cela pourrait se traduire par des fichiers partagés entre un traducteur et son client : finis les envois de fichiers volumineux par e-mail ou via des systèmes tels que YouSendIt.

J’ai donc mes fichiers les plus importants synchronisés. Chouette. Mais quid des favoris internet alors ? Et bien en ce qui me concerne, j’utilise sur Firefox un petit module complémentaire très discret, Xmarks, qui fonctionne sur le même principe que Dropbox, et qui se souvient même de vos onglets ouverts!

[Edit 2: Je viens de mettre la main sur un autre module pour Firefox, et il s’agit d’ailleurs du plug-in de Mozilla qui deviendra natif sur les prochaines versions du navigateur, il s’agit de Firefox Sync. Notez par ailleurs qu’il permet aussi de synchroniser les versions mobiles de Firefox sur téléphones Android notamment]

Vous trouverez d’autres infos pour le stockage en ligne sur les blogs Naked Translations et  Musings from an Overworked Translator. Ne manquez pas non plus ce petit avertissement sur le cloud de Translate This!. Et si vous souhaitez bénéficier de 250Mo en plus des 2Go gratuits de Dropbox, n’hésitez pas à me laisser un commentaire ou un mail, et je vous ferai parvenir une invitation!