Cette « table ronde » visait à répondre aux questions des étudiants sur les premiers pas des jeunes diplômés de l’ESIT dans le « monde réel », celui qui fait peur. Sans surprise, les doutes des futurs diplômés portaient surtout sur le statut du traducteur : portage, salariat, urssaf, agessa, BNC, auto-entreprise… Des termes qui sont encore barbares pour les blanches âmes que nous sommes avant le rite initiatique des examens de fin d’année. Comment se constituer une clientèle, comment ne pas sombrer dans la folie du libéral solitaire, comment survivre dans cette taïga traductologique. Nous avons fait de notre mieux pour rassurer nos futurs collègues.
C’est une sensation assez particulière de se retrouver au micro : suis-je vraiment bien placé pour parler du monde professionnel alors qu’il y a un an à peine, j’étais encore en train de plancher sur mes examens ? C’est sans doute l’occasion de faire un premier bilan de cette année écoulée. Suis-je heureux de ma situation professionnelle ? Est-elle conforme à l’idée que je m’en faisais un an auparavant ? Ai-je réalisé mes objectifs ?
Je n’ai pas l’intention d’étaler mon introspection sur ce blog. Mais je peux au moins dire que je n’ai jamais regretté de m’être lancé dans la traduction, et que j’ai accompli certaines choses dont je ne me croyais pas capable il y a peu. Cette année en tant que professionnel a été véritablement formatrice, probablement plus encore que mes trois ans d’école de traduction. Et ce fut un vrai bonheur.