J’ai toujours été casanier. De fait, le métier de traducteur indépendant s’est petit à petit imposé comme une évidence. J’ai souvent rencontré des étudiants ou des salariés me demandant si « rester seul enfermé à la maison » n’était pas trop déprimant. Et ma réponse a toujours été la même : « Je ne suis pas enfermé, je suis libre. »
Il y a quelques mois, ma vie a radicalement changé. Devenu jeune papa, mon rituel dodo-boulot-dodo a été, disons, bousculé.
Pendant que Lise travaillait inlassablement sur des idées de logos, j’avais moi aussi des devoirs à rendre. Je devais en effet réfléchir au contenu de mon site : pages, architectures, textes, fonctionnalités. Tout devait y passer. Si une bonne partie du contenu existait déjà, c’était l’occasion parfaite pour repenser les textes et la présentation, benchmarker la concurrence admirer le travail accompli par les confrères.
Je suis ressorti de cette présentation lesté du cappuccino-croissant de rigueur, mais surtout des quelque 450 pages du livre de l’intervenante : Révélez sa véritable personnalité avec le Personal Branding. Si je n’ai toujours pas eu le temps de le finir et de remplir les « exercices pratiques », j’ai pu avoir une meilleure idée de la direction à prendre dans ma réflexion. D’après Pascale, « il faut deux ans pour définir sa marque personnelle« . Ce n’était pas en une semaine que j’allais trouver le Graal, mais je pouvais au moins commencer ma quête.
J’ai donc fourni un brief à Lise, contenant un plan du site, une brève description de chaque page ainsi que quelques idées de fonctionnalités (intégration de Twitter, formulaires, liens vers les réseaux sociaux). Voici l’architecture imaginée pour cette version bêta.
À partir des informations que je lui ai données, Lise a imaginé deux maquettes pour la page d’accueil. S’il a fallu 12 logos pour parvenir au bon, les choses ont été beaucoup plus simples pour le site : Lise a visé juste du premier coup ! J’ai été immédiatement séduit par sa proposition et je lui ai simplement suggéré quelques modifications.
En partant de ce premier jet, Lise s’est ensuite attelée à concevoir les différentes pages du site conformément à la charte graphique établie. Charge à moi de remplir ces pages avec le contenu de rigueur. Une fois que tout était fonctionnel sur un site miroir et tous les bugs résolus (si vous en repérez d’autres, prévenez-moi !), nous avons pu procéder à l’ouverture du Beaujolais NJATB nouveau.
Alors quelles sont les nouveautés de (Not Just) Another Translator 2.0 ? À part le design, évidemment, j’apprécie énormément le diaporama de la page d’accueil, qui me permet de faire ressortir de manière très visuelle mes grands domaines de compétences, tout en me prêtant à un petit exercice de style pour les légendes.
L’autre grand volet de ce nouveau site est la page Portfolio. Déjà présente à l’état embryonnaire sur la version première du site, elle me permet désormais d’insérer facilement mes dernières traductions, agrémentées d’illustrations et d’extraits de textes.
Le pied de page, quant à lui, met en avant différentes informations, à commencer par les appréciations des clients qui ont accepté de se prêter au jeu, et je les en remercie une fois de plus. Vous y trouverez également un lien vers les questions fréquentes ainsi que les dernières photos que j’ai postées sur le nouveau compte Instagram.
Contrairement à l’ancienne version, cependant, les localisations en anglais et en italien du site ne sont pas encore prêtes (je tâcherai prochainement de rédiger un billet sur les solutions WordPress pour sites multilingues). Les traductions sont en cours et leur mise en ligne s’accompagnera d’une autre nouveauté : des extensions de nom de domaine adaptées à chaque langue !
Kézako ? Cela veut tout simplement dire que (Not Just) Another Translator sera accessible depuis les noms de domaines .eu, .fr, .com et .it. Qui tapera par exemple www.anothertranslator.it atterrira donc sur le site en italien. Idem pour .com et .fr. L’extension européenne devrait normalement détecter la langue du visiteur et le rediriger vers la bonne page.
Je dois une nouvelle fois adresser un grand merci à Lise Halluin et Ell’Em, qui ont accompli un superbe travail, ne reculant devant aucune difficulté et toujours à l’écoute. Notre collaboration se poursuit d’ailleurs avec un autre projet, puisque Lise planche actuellement sur mes futures cartes de visite, en accord avec le nouveau site.
Outre Twitter, la refonte de mon existence en ligne passait également par les autres réseaux sociaux : Viadeo, LinkedIn ou encore Instagram et Facebook.
Ceux qui suivent NJATB depuis sa naissance (en 2008) se souviennent peut-être que j’ai tenté d’animer une page Facebook professionnelle. L’expérience a tourné court, faute de temps. Premièrement, gérer un nouveau réseau était trop chronophage et je ne tenais pas à en faire un simple relais des informations publiées sur le blog ou Twitter. Deuxièmement, je dois admettre que les abonnés étaient peu nombreux. Et dernièrement, je tenais à ce Facebook reste dans la sphère des relations privées. J’ai donc fini par fermer cette page au bout d’une petite année.
Ce qui nous amène aux réseaux professionnels que sont Viadeo et LinkedIn. Je me suis inscrit sur ces sites avant même de commencer mon activité professionnelle et j’ai toujours pris soin de mettre à jour mes informationsplus ou moins régulièrement. Mais je ne consultais que rarement ces pages, sans compter que les deux sites ont connu de grands changements ces dernières années.
En parallèle de la refonte du site, j’ai donc entrepris d’uniformiser ma présence sur le web en créant des profils similaires sur LinkedIn et Viadeo (ne vous précipitez pas pour comparer, c’est encore du work in progress). Cela peut sembler redondant d’utiliser deux sites aussi semblables, mais les utilisateurs ne sont pas forcément les mêmes, LinkedIn ayant une portée plus internationale et Viadeo étant davantage centré sur la France.
J’ai également fait un grand tri dans mes relations, puisque j’avais pris la mauvaise habitude d’accepter toutes les demandes, même de personnes qui m’étaient totalement inconnues (comme sur Twitter). J’ai donc gardé les contacts des personnes que j’avais déjà rencontrées ou côtoyées uniquement. De la sorte, mon réseau est plus clair et structuré, j’accède plus rapidement aux informations que je recherche et mon message est plus pertinent.
Enfin, sur une suggestion de Lise Halluin, j’ai créé un compte Instagram (au nom de njatb), ce fameux site permettant de partager à la volée des photos auxquelles on peut appliquer des effets basiques. Pourquoi se lancer dans un nouveau réseau ? N’est-ce pas disperser ses forces comme jadis avec Facebook ? Ceux qui me suivent sur Twitter ont sans doute remarqué qu’il m’arrive de partager régulièrement des photos. Instagram me permet de toutes les regrouper en un même endroit et de les afficher dans une visionneuse sur mon site. Qui plus est, le partage vers Twitter est automatisé. Bien sûr, la pérennité de ce compte sera soumise aux interactions qui en ressortiront.
Mais alors, que trouverez-vous sur ma page Instagram ? Des erreurs de traductions prises à la volée dans la rue, des photes d’ortograf sur les ardoises des restaurants, mes dernières traductions publiées ou d’autres photos du quotidien d’un traducteur.
Vous connaissez maintenant mes secrets pour reprendre en main ma présence web. Quels sont les vôtres ?
Fut un temps, j’annonçais que mon compte Twitter professionnel (@njatb) était en sursis. Le principal reproche que je faisais à la plateforme était le flux trop intense d’informations.
Puis, il y a quelques mois, j’ai décidé de ne plus me laisser faire.
Je voulais laisser une dernière chance à Twitter. Je savais que mes confrères étaient de plus en plus nombreux à investir le réseau social et tous avaient des choses intéressantes à dire. Mais il était impossible de suivre autant de tweets en même temps. Il fallait absolument que je ferme le robinet.
Qui plus est, le temps pour alimenter le blog a commencé à me manquer en raison de grands et heureux changements dans ma vie personnelle et professionnelle. Dès lors, je voyais en Twitter le moyen de rester malgré tout connecté à la profession.
J’ai donc pris de bonnes résolutions.
1) Faire un tri drastique parmi mes abonnements.
De 150, je suis descendu à une trentaine seulement. Depuis, j’essaye de me stabiliser autour d’une cinquantaine d’abonnements. La « timeline » est bien chargée, mais reste possible à suivre.
2) Ne plus chercher à lire tous les tweets.
Arrive un moment où il faut savoir combattre sa boulimie d’informations. S’il y a une actu à ne pas manquer, elle finira bien par être retweetée. Les autres ne sont probablement pas indispensables.
3) Ne plus automatiquement suivre les personnes qui s’abonnent à mon compte.
Cela me permet de mieux garder la main sur mon nombre d’abonnements et donc d’éviter tout engorgement de ma timeline.
4) Tweeter plus et mieux.
Pour que Twitter reste pertinent, il faut de l’interaction (c’est un réseau dit « social », après tout). Et pour cela, il faut tweeter plus. Mais attention, pas n’importe quoi. Inutile d’être le quinzième à retweeter la dernière vidéo géniale des traducteurs norvégiens, cela ne fait qu’ajouter au bruit. Il faut publier des informations originales ou des médias, poser des questions afin de susciter des réactions. Je me suis également mis à TweetDeck, qui facilite la gestion multicompte et la lisibilité des différents fils d’actualité sur une même page.
5) Faire de Twitter un argument commercial supplémentaire.
Twitter est le moyen idéal de faire passer des informations qui ne méritent pas nécessairement une note de blog. En évoquant par exemple les travaux en cours, les dernières traductions publiées, les formations prévues, et ainsi de suite. C’est donc – également mais pas uniquement – un relai de mon activité professionnelle.
Avec ces cinq mesures simples et efficaces, j’ai repris le contrôle de Twitter. Je peux désormais suivre mon flux sans problème et peu importe si je ne le consulte pas tous les jours. J’ai été récompensé par un nombre croissant de personnes s’abonnant à mon compte (plus de 600 aujourd’hui, ce qui reste modeste comparé à certains collègues, mais néanmoins flatteur). Je ne me sens plus dépassé et j’ai repris plaisir à gazouiller. Et vous, comment utilisez-vous Twitter ?
En juillet 2013, j’ai choisi de confier la création de mon identité visuelle à Lise Halluin. Si j’ai été séduit par ses travaux précédents et ses projets en cours, c’est également la seule qui m’ait consacré plus d’une heure de vive voix sur Skype pour parler de mon projet, tout en sachant qu’elle n’aurait pas forcément le contrat. Du temps bien investi pour elle comme pour moi : les bases d’une communication saine étaient posées.
Lors de ce premier contact, Lise a écouté mes besoins, imaginé des concepts et proposé des pistes de réflexion. La première étape consisterait à définir un logo, qui serait la base de tout le visuel par la suite. Nous avons bien entendu parlé tarifs et services et nous sommes parvenus à un accord.
Je dois reconnaître que Lise a autant de patience que de talent. Je n’ose imaginer combien il doit être difficile de travailler avec des clients qui ignorent eux-mêmes ce qu’ils veulent ou ce dont ils ont besoin (imaginez un donneur d’ordres qui veut une traduction, mais qui ne sait pas dans quelle langue !). J’ai donc laissé carte blanche à Lise pour imaginer un logo, lui indiquant simplement quelques références ainsi que des idées de couleurs et de symbolique.
J’ai été bluffé par ce qu’elle a été capable de faire avec des consignes aussi vagues. Une semaine plus tard, j’avais trois propositions radicalement différentes, ayant chacune leurs forces. La première était une recherche typographique, la seconde une étude symbolique abstraite et la troisième, un logo symbolique et représentatif.
Emballé par cette dernière proposition, je lui ai proposé des pistes pour rebondir (toujours sans avoir la moindre idée du résultat final que je voulais). Nous nous sommes spontanément créé un « process » : je lui envoyais mes premiers commentaires par email et nous en discutions en détail de vive voix quelques jours plus tard. Elle me renvoyait ensuite une nouvelle proposition une petite semaine après.
Mon indécision a eu l’avantage de laisser libre cours à sa créativité, ce qui n’a pas été pour nous déplaire, ni à l’un, ni à l’autre. Lise me proposait ainsi plusieurs graphismes à chaque fois, tous produisant leur « effet waouh ».
Petit à petit, ce qui n’était qu’une vague idée commençait à prendre forme. J’ai commencé à mieux savoir ce que je voulais et à donner des instructions plus précises à Lise, sans toutefois brider son esprit créatif. Après un bon mois de discussions et de propositions, nous avons touché au but.
Un vrai coup de cœur ! Lisible, informatif, moderne par son aspect vintage et déclinable en couleurs. Je l’imaginais parfaitement appliqué aux cartes de visite, sur le site ou sur des lettres à en-tête.
Si cinq aller-retour et un total de 12 logos auront été nécessaires, il faut dire que c’est parce que je n’avais aucune idée de la direction que nous allions prendre. De fait, le résultat dépasse largement mes espérances. Pour les besoins de ce billet, Lise a également réalisé un petit GIF animé retraçant la genèse du logo (seule une partie de ses propositions sont incluses).
Ce logo est avant tout le fruit d’une bonne communication. Lise est une grande professionnelle qui a produit un travail minutieux et a fait preuve d’une grande écoute. Elle a su suivre mes consignes en y ajoutant sa touche personnelle.
Je la remercie d’ores et déjà chaleureusement, mais il ne s’agit que d’un premier pas dans notre collaboration. Prochaine étape : la refonte du site.
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