Fut un temps, j’annonçais que mon compte Twitter professionnel (@njatb) était en sursis. Le principal reproche que je faisais à la plateforme était le flux trop intense d’informations.
Puis, il y a quelques mois, j’ai décidé de ne plus me laisser faire.
Je voulais laisser une dernière chance à Twitter. Je savais que mes confrères étaient de plus en plus nombreux à investir le réseau social et tous avaient des choses intéressantes à dire. Mais il était impossible de suivre autant de tweets en même temps. Il fallait absolument que je ferme le robinet.
Qui plus est, le temps pour alimenter le blog a commencé à me manquer en raison de grands et heureux changements dans ma vie personnelle et professionnelle. Dès lors, je voyais en Twitter le moyen de rester malgré tout connecté à la profession.
J’ai donc pris de bonnes résolutions.
1) Faire un tri drastique parmi mes abonnements.
De 150, je suis descendu à une trentaine seulement. Depuis, j’essaye de me stabiliser autour d’une cinquantaine d’abonnements. La « timeline » est bien chargée, mais reste possible à suivre.2) Ne plus chercher à lire tous les tweets.
Arrive un moment où il faut savoir combattre sa boulimie d’informations. S’il y a une actu à ne pas manquer, elle finira bien par être retweetée. Les autres ne sont probablement pas indispensables.3) Ne plus automatiquement suivre les personnes qui s’abonnent à mon compte.
Cela me permet de mieux garder la main sur mon nombre d’abonnements et donc d’éviter tout engorgement de ma timeline.4) Tweeter plus et mieux.
Pour que Twitter reste pertinent, il faut de l’interaction (c’est un réseau dit « social », après tout). Et pour cela, il faut tweeter plus. Mais attention, pas n’importe quoi. Inutile d’être le quinzième à retweeter la dernière vidéo géniale des traducteurs norvégiens, cela ne fait qu’ajouter au bruit. Il faut publier des informations originales ou des médias, poser des questions afin de susciter des réactions. Je me suis également mis à TweetDeck, qui facilite la gestion multicompte et la lisibilité des différents fils d’actualité sur une même page.5) Faire de Twitter un argument commercial supplémentaire.
Twitter est le moyen idéal de faire passer des informations qui ne méritent pas nécessairement une note de blog. En évoquant par exemple les travaux en cours, les dernières traductions publiées, les formations prévues, et ainsi de suite. C’est donc – également mais pas uniquement – un relai de mon activité professionnelle.
Avec ces cinq mesures simples et efficaces, j’ai repris le contrôle de Twitter. Je peux désormais suivre mon flux sans problème et peu importe si je ne le consulte pas tous les jours. J’ai été récompensé par un nombre croissant de personnes s’abonnant à mon compte (plus de 600 aujourd’hui, ce qui reste modeste comparé à certains collègues, mais néanmoins flatteur). Je ne me sens plus dépassé et j’ai repris plaisir à gazouiller. Et vous, comment utilisez-vous Twitter ?
Retrouvez tous les épisodes de la saga :
Billet très intéressant, merci !
Pour ma part, je n’ai pas encore tout à fait réussi à mettre en place une stratégie efficace pour lutter contre la surcharge d’informations dans Twitter… Comme tu l’écris au point 2, il faut accepter de ne pas tout pouvoir lire (abandonner le « Fear of Missing Out »).
Faire le tri entre le signal et le bruit (synonyme de perte de temps) n’est pas toujours aisé.
En général, j’envoie les articles/billets qui m’intéressent vers Pocket pour lecture différée.
J’ai créé des listes, en ce qui me concerne : « technologie/informatique » et « langues/traduction », mais je finis bien souvent par lire la timeline classique plutôt que de les utiliser, notamment sur tablette.
Remarque : lorsque l’on arrête un abonnement, celui-ci n’est pas supprimé automatiquement des listes.
Pour plus de lisibilité, j’utilise deux navigateurs différents et deux écrans : Firefox et le site Web Twitter classique pour la timeline ; Chrome et Tweetdeck sur l’autre pour les recherches temporaires ou non, les favoris, etc.
Je trouve Tweetdeck et son interface en colonnes très pratique pour suivre temporairement un hashtag, par exemple le temps d’une conférence sur la traduction.
Concernant le point 4, remarque très pertinente. Lorsque je trouve un article ou un billet intéressant, j’effectue toujours une recherche en sélectionnant « Personnes que vous suivez » pour voir si cela n’a pas déjà été tweeté.
Mes problématiques :
– Les tweets de contributeurs intéressants mais qui tweetent occasionnellement dans des langues que je ne maîtrise pas. La recherche avec le filtre lang:xx (ou en passant par la recherche avancée) fonctionne, mais je n’ai pas trouvé comment exclure ces tweets de ma timeline sans me désabonner.
– Éliminer les doublons avec les flux RSS de Feedly/Netvibes
Bref, il me reste encore des réglages à faire pour arriver à une utilisation pleinement satisfaisante (et moins envahissante) !
Et réponse tout aussi intéressante !
C’est vrai que j’utilise aussi Pocket (plutôt pour mes flux cependant), mais pas encore les listes Twitter. En fait, ma veille technologique se fait plutôt sur mes flux RSS, tandis que mon Twitter professionnel me sert à discuter avec le monde de la traduction. Et j’ai également un Twitter personnel pour les autres centres d’intérêt.
Tout cela demande du temps pour gagner du temps !
merci,
suite à ta réponse, j’ai commencé à retirer des abonnements « Tech » de mon compte Twitter (déjà présents dans Feedly et postant sur Twitter les mêmes liens que ceux de leur flux RSS). Cela allège déjà considérablement le flux d’informations dans ma timeline.