Google Reader, la fin des haricots

Dans la rubrique des outils indispensables (et je ne parle pas que des traducteurs), un agrégateur de flux RSS est pour moi presque aussi important qu’un client de messagerie. Késkeucékunagrégateur ? Le service le plus connu est probablement celui de la pieuvre Google, le bien nommé Reader. Il sert à réunir sur une même page l’ensemble des flux, c’est-à-dire des articles publiés sur tous les sites que vous suivez. Comme une image vaut mieux que mille mots, voici une capture d’écran de mon Reader :

Cette capture ne montre qu’une poignée des 135 sites que je consulte régulièrement, pour le travail ou la détente. Cela m’évite ainsi d’ouvrir tous les jours 135 onglets pour voir si – éventuellement – il y a du nouveau contenu à lire. C’est en quelque sorte un journal personnalisé dont vous choisissez les sources et les sujets.

Oui mais voilà. Coup de tonnerre, ce matin, Google annonce la fin de son service dès le 1er juillet prochain.

Reader avait déjà été amputé de ses fonctions de partage il y a quelques mois pour inciter à la migration vers Google+, ce qui en avait un peu limité l’attrait pour ma part. Cette fois, il va falloir trouver un plan B. D’autant que Reader n’est pas qu’un site, c’est aussi un service de synchronisation sur lequel s’appuient de nombreuses applications pour vous faire lire vos flux de manière plus agréable, comme Feedly ou Flipboard.

Et maintenant ? Que vais-je faire ?
Comment faire pour rester au fait des actualités du monde de la traduction, sachant que les blogs du monde entier permettent d’avoir un certain panorama de la profession ? Il y a bien sûr les listes de discussions de la SFT ou de l’ATLF, les forums comme Proz le forum de traducteurs professionnels. Il y a les rencontres « IRL » avec les collègues (n’oubliez pas les rencontres de la traduction en marge du Salon du Livre, le 21 mars prochain !). Mais sur les sites des collègues ?

Et les plans B ne se bousculent pas au portillon. Les agrégateurs se comptent certes par milliers (en voici déjà cinq), mais aucun ne s’est vraiment imposé à mes yeux en termes de facilité et de clarté d’utilisation (ajouter un site à son flux en deux clics, rien de plus simple).

Il se trouve que j’utilise Feedly sur mes appareils mobiles depuis plusieurs années. Le service a évolué et présente aujourd’hui une interface très agréable. Mais pour l’heure, il continue d’aller chercher mes abonnements sur Reader. Les développeurs ont déjà annoncé qu’ils préparaient la mort de Reader et devraient proposer d’ici là un service de remplacement complet. Il n’y a plus qu’à espérer.

Perte de lectorat
Mais au-delà de l’aspect pratique, ce qui me chagrine le plus est peut-être que l’arrêt de Google Reader va pousser un certain nombre de personnes à simplement délaisser les flux (par manque de temps ou d’envie de chercher un remplaçant, par désintérêt…). Et de là découle un effet pervers : la perte de lectorat.

Comme je le disais en début d’article, je consulte régulièrement plus d’une centaine de sites. Sans agrégateur, il va sans dire que je n’en lirais pas la moitié. Si Quand Reader sera mis à mort, il y a fort à parier qu’un certain nombre de lecteurs arrêteront tout simplement de consulter ces sites.

L’effet sera peut-être minime, mais cela reste dommageable. Entretenir un blog demande du temps, de l’énergie, de la motivation. Les deux premiers sont déjà largement phagocytés par mon activité professionnelle. Sans lectorat, la motivation risque bien elle aussi de s’envoler…

9 réflexions au sujet de « Google Reader, la fin des haricots »

  1. Chez nous aussi la fin de Google Reader pose problème, et surtout pour moi celle de iGoogle, dont je suis fan. Mon compagnon aime beaucoup Feedly mais moi je cherche encore un bon remplaçant avec une exportation facile des flux, un vrai défi.

    1. Je n’utilisais plus iGoogle depuis un moment, mais c’est vrai que c’était bien pratique. Pour Reader, les lignes vont bouger, patientons quelques semaines !

  2. Bonjour,

    Moi je suis très satisfaite de Netvibes. Il suffit de créer son compte et ensuite d’ajouter les différents sites que l’on veut suivre. Il est aussi possible de les classer avec des onglets différents et de choisir le type de présentation préféré.
    L’avantage, c’est que Netvibes est connu et donc il existe souvent une icône facilitant le suivi des flux. Sinon il suffit d’ajouter l’adresse du site.

    Il serait dommage de renoncer à cet outil pratique… 🙂

    1. J’ai testé Netvibes et j’accroche moins la présentation des flux (mais je n’ai peut-être pas encore dompté la bête!). Et puis je suis déjà séduit par Feedly sur appareils mobiles. Cela dit, je n’ai jamais voulu abandonner ma lecture de flux. En revanche, un nombre plus réduit de pages vues sur les blogs peut décourager à les entretenir…

  3. Bonjour,
    très pertinent, tu as raison de préciser que le nombre de pages vues sur les blogs pourrait chuter avec l’arrêt programmé de Google Reader. Un aspect auquel je n’avais pas pensé. Tous les lecteurs ne vont peut-être pas se donner la peine d’apprendre à utiliser un nouvel agrégateur de flux RSS ou ne parviendront peut-être pas à exporter leurs flux de Google Reader vers un autre agrégateur…
    Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n’utilisais pas Google Reader… sans doute à tort. Juste Google Alertes (le prochain à disparaître d’après les rumeurs aujourd’hui ?) avec Google Currents.

    Sur ordinateur de bureau (avant la montée en puissance des smartphones et autres appareils mobiles), j’ai d’abord utilisé le plug-in Sage pour Firefox : (trop) simple mais efficace. Son défaut : il est prévu pour une utilisation « en local » et non centralisée dans le cloud.

    Je suis ensuite passé à Netvibes (+ Yahoo Pipes pour filtrer un ensemble de flux RSS sélectionnés sur des mots-clés), que j’utilise depuis un bon moment. J’en suis très satisfait (présentation en onglets, plusieurs tableaux de bord possibles).
    Le reproche que je fais à Netvibes : l’absence d’appli pour OS mobiles. Sur tablette ou smartphone, on doit se contenter de la version mobile du site dans un navigateur (mobile.netvibes.com).

    Je teste actuellement Feedly en version Web et app mobile :-).
    Sinon sur tablette : Flipboard ou Google Currents (Flux) mais dont l’approche « magazine » est différente des agrégateurs de flux « classiques ».

    1. Comme je le disais, je n’ai pas trop accroché Netvibes, mais il faudrait que je me plonge dans les réglages pour affiner tout ça. Il m’arrive également d’utiliser Google Current (« Flux d’actu » dans sa version française!) qui va probablement être le nouveau Reader pour Google. Pareil pour les autres lecteurs de type magazine comme Flipboard ou Taptu. Ils complètent les agrégateurs comme Reader, mais ne les remplacent pas du tout à mes yeux (l’utilisation que j’en fais est différente).

      Il m’est arrivé d’utiliser les Alertes de Google, mais effectivement, le service est bien parti pour rejoindre le cimetière de Google lui aussi (j’ai déposé une gerbe pour Reader). D’ailleurs, cette page mériterait de rejoindre la barre de navigation de Google (qui risque elle aussi de disparaitre, arf).

  4. Il y a des alternatives un peu plus complètes et même spécialisées que GG reader ou feedly.
    Personnellement, j’utilise http://www.rssaero.com vu que que suis passionné d’aviation. On peut soumettre des flux, des sites, effectuer des recherches et recevoir des alertes en temps réel…

    1. Oui et non… Pas sûr que l’utilité soit la même… Un agrégateur nous permet de choisir nos contenus à suivre, Twitter permet plutôt de voir ce que les autres découvrent.

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