(…un samedi en plus, non mais quelle idée.)
Le 26 novembre dernier avait lieu la traditionnelle Matinale de la SFT, ce petit-déjeuner mensuel réunissant des traducteurs autour d’un café et d’un grand thème, présenté par des spécialistes de la question. Ces conférences-croissant attirent généralement du beau monde, et celle de novembre n’a pas dérogé à la règle : Ma Voisine Millionnaire, Worker Bee, Cat(s), Books & Rock ‘n’ Roll ou encore Les Piles (par la pensée) étaient tous présents.
Ce samedi-là, donc, le thème de la matinée portait sur le panorama de la traduction audiovisuelle, une branche bien à part dans le microcosme traductologique, où vivent d’étranges créatures capables de disparaître sous des centaines de mètres de bande pendant plusieurs semaines. La matinale était animée par Isabelle Audinot et Sylvestre Meininger, vice-président de l’ATAA, l’association des traducteurs et adaptateurs de l’audiovisuel.
Devant une soixantaine de traducteurs ignorants et captivés (dont moi-même), nous avons été initiés aux différences entre doublage, sous-titrage et voice-over, pour la télé ou le ciné, ainsi qu’aux « réalités d’un secteur en crise« . Si traduire pour la télé ou le ciné vous attire, je vous encourage fortement à parcourir le site (et le blog) de l’ATAA ainsi que l’inévitable blog des Piles Intermédiaires.
Dans un univers où « les traducteurs sont choisis par l’équivalent des imprimeurs« , où « les prix ont chuté de 60% en 15 ans« , où seule « une vingtaine de traducteurs vivent du cinéma » et où la force de travail croît de près de 10% par an (soit 60 nouveaux diplômés chaque année), les traducteurs audiovisuels ont la vie dure. Comme l’a d’ailleurs avoué Isabelle, qui a plus de 150 films à son actif, « l’objectif n’est surtout pas de créer des vocations« , le secteur est déjà saturé.
Et pourtant, il faut avouer que voir son nom au générique d’un film (même tout à la fin) ou entendre nos répliques sortir de la bouche de George Clooney, ça doit être grisant.
« Par la pensée », hehe. Je crois que ce n’est finalement pas Anaïs qui était là, si ? (Brune ou blonde ?) Merci pour le compte rendu enthousiaste, néanmoins !
Exacte, c’était une Isabelle, mais je n’ai pas son nom de famille. Mais tu as été citée plus d’une fois !
Ah, je vois que tu as corrigé, j’arrive après la bagarre. Bon, elle n’est juste pas présidente de l’Ataa, mais c’est bien Isabelle Audinot. 🙂